C. Russel-Leroux Plasticienne
Chantal Russell Le Roux est une artiste anglaise ayant fait ses études à l'école des Beaux-Arts de Gloucester. Elle vit et travaille à Bordeaux depuis 13 ans.
Elle a participé à de nombreuses expositions collectives et individuelles ; en Angleterre, au Japon, en Italie, en Autriche, en France et notamment à Bordeaux. Après avoir longtemps travailler la peinture, elle s'est orientée vers l'installation et la performance.
En 1998, elle a mis en place des objets de performances-vidéo, intitulées " Urban Art ", les thèmes traités étant la ville, la pollution, l'écologie ou encore la nature.
"Urban Art n° 4 :Dog " a donné lieu à une performance dans les rues de Bordeaux consistant à recouvrir les trottoirs de la ville avec des crottes de chiens en terre, réalisées par des enfants afin de dénoncer la pollution canine.
" Urban Art n° 1 : Revivre Time Kaki Tree Project " est une performance d'une autre envergure. Il s'agit d'un projet ayant débuté en 1995, à l'initiative de l'artiste japonais Tatsuo Miyajima, consistant à planter des Kakis sauvés par greffe après le bombardement de Nagasaki dans le monde.
Ne pouvant se satisfaire d'un seul médium, Chantal travaille à la fois la photographie et l'installation sous forme de construction réalisées à partir d'objets de récupération en inox, plexis ou plastique. Elle s'inspire de la ville, du sentiment d'enfermement sous jacent à l'architecture et l'urbanisme moderne. Ses photographies captent le mouvement en plan fixe.
Sa dernière série s'intitule "Waiting". Elle sort du moule en latex encore chaud de petits oiseaux en plâtre blancs, véritable armée sans plumes. De manière obsessionnelle, elle augmente sa collection d'oiseaux en attente de quoi? |
Régine AZEMA Plasticienne
Vit et travaille à Bordeaux, depuis 1973.
A participé, en collaboration avec une musicienne, aux créations de la " Caustik Compagnie " proposant des installations sonorisées. Présentation dans le cadre des expositions : " Tout Art'zimutations " en mai 2000.
" Passage Intime " en mai 2002 à Bordeaux.
Depuis quelques années, Régine Azema est en recherche sur sa propre histoire, préoccupée par l'enfance et la mort. Un sujet sombre et douloureux, délibérément traité de manière drolatique. Il interroge et met en parallèle deux extrêmes : le début et la fin, la douleur et la joie...
Régine Azema utilise exclusivement des ossements, qui une fois peints et grimés ressemblent à des jouets. L'usage de couleurs vives et l'agencement aléatoire des formes dans le même élément, faire coexister l'impossible. Une expression ludique évoquant la mort. Fragments de squelettes et le réel apparaît dans toute sa dimension dramatique. L'objet transformé devient joyeux et amusant. Par le souvenir et la mémoire évoqués, sont ici sans fétichisme ni vénération. Régine Azema fabrique.
Ironique, ne faut-il pas l'être pour affronter la détresse ?
Les réalisations présentées pour Opendoors Openeyes se dédoublent en ces mots :
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E. Jaffelin Plasticien
Il vit et travaille à Bordeaux depuis 10 ans, formé à l'école de Arts Appliqués de Paris, il se consacre à une production picturale en explorant les matières, dont le papier avec le souci de créer des espaces tactiles où la mise en scène, tant physique que graphique : cernes, cadres damiers, signalétiques, participe à une mise en tension du regard. Ses œuvres seront présentées, entre autres, à Paris, Lille, Barcelone et Bordeaux.
Depuis trois ans, Emmanuel investit l'objet proprement dit sous la forme d'installations par la fabrication, le détournement et l'hybridation. Il s'applique à repenser le rapport " objet- consommateur " et son immédiateté habituelle : " fonction-séduction ". Chaque objet-installation est un laboratoire où se croisent ; sens, symboles et processus, dans le but d'ouvrir la réflexion et l'imagination. Il aborde ainsi les thèmes de la nourriture ; milk bar, les larmes, l'incubateur, et de la séduction-espace intime ; les collecteurs, light boxes, avec la même volupté de décaler le regard et de détourner la raison vers la contemplation. Ses installations seront présentées à Bristol, Londres, Hiroshima et Bordeaux.
Pour Opendoors-Openeyes, c'est au travers de sa propre réflexion sur le regard décalé qu'Emmanuel Jaffelin amènera " vertige et connivence du deux. "
Existe-t-il un moyen de regarder et de se regarder en échappant aux miroirs qui nous sont tendus ? Si ce n'est en prenant conscience du procédé mis en place pour capter notre attention. " Tu me tiens, je te tiens ", la connivence s'opère et le travail plastique fusionne avec l'espace intime du spectateur. |